7eme jour à BA
07/07
On se retrouve dans la salle à manger pour le petit déjeuner. On prend notre temps. On regarde les décorations que l’on va devoir adopter pendant 7 mois. On commence à lister les choses qui manquent dans l’appartement. Déjà, on va s’offrir un économe, celui de la cuisine a une tête à avoir connu toutes les guerres. Il est complètement rouillé et il se décroche de son support. Au passage, on se paiera aussi un saladier parce qu’il n’y a rien qui y ressemble et que utiliser des vielles boites en plastiques pour servir les plats pendant 7 mois, non merci ! On ajoute à la liste une salière (étrangement inexistante dans l’appartement) et des bocaux pour ranger les épices qu’Hanane a intelligemment emmenés.
Moi, j’aimerai trouver deux tréteaux et une planche pour me constituer un bureau dans ma chambre. Oui, on vient quand même pour un semestre d’études donc faut se mettre en condition. Après avoir repéré sur internet où il y avait des magasins de déco/bricolage dans BA, on se lance à la recherche de tous ces objets.
Si trouver une salière, un saladier, un économe et des petits pots n’a pas été un problème, trouver des tréteaux et une planche en a été un. J’avais noté l’adresse d’un grand magasin un peu style IKEA. On était dans la bonne rue, au niveau du bon numéro mais aucune trace de ce magasin qui sur internet avait pourtant l’air immense ! En cherchant ce mystérieux magasin, on a trouvé un magasin du même genre, un MIDICA argentin. Mais visiblement, ce n’était pas le genre de la maison de vendre des tréteaux. Bon je me dis que je demanderai à Dalila pour savoir où je pourrai trouver mon bonheur. Au retour, on s’arrête au Carrefour Market pour faire quelques courses alimentaires complémentaires. Il y a beaucoup de monde, c’est l’heure à laquelle tous les argentins font leurs courses.
On se dépêche de rentrer. En effet, on a rendez-vous avec Lucie, une insaïenne de Toulouse qui a un an de plus que nous et qui vient de terminer son semestre d’études à Buenos Aires, elle rentre lundi en France. On doit la retrouver à la sortie d’une station de subte en centre-ville à 19h. Après avoir regardé sur le plan du subte, on se rend compte que le point de rendez-vous n’est qu’à 2 stations seulement de notre appartement alors on décide d’y aller à pied. A ce moment-là, on était dans les temps pour arriver à l’heure.
Plongées dans notre conversation avec Hanane, on a carrément et complétement dépassé la station de subte Callao, lieu de la rencontre. Lorsqu’on s’en rend compte, on l’a dépassée d’au moins 2 ou 3 rues. On se dépêche, il est déjà 19h. On n’est pas du tout arrivées à la station. On a un peu sous-estimé la distance alors on presse le pas. On regrette de ne pas avoir pris le subte. Quand on arrive à la station Callao, il est déjà 19h20. Il y a 4 sorties de subte. Lucie m’a indiqué sur son mail qu’on se devait se retrouver à la sortie rouge. On fait rapidement le tour des 4 sorties : pas de couleurs sur les panneaux de sorties de subte, pas de fille ressemblant à Lucie comme elle s’était décrite dans le mail c’est-à-dire avec une veste beige et un sac de Bolivie. Je ressors mon plan du subte et la je comprends mon erreur !
Il y a plusieurs lignes de métro à BA. Notre appartement est situé proximité d’une station sur la ligne D. Sur cette ligne, il y a la station Callao, en référence à l’artère sur laquelle débouche la station de subte. La subtilité est qu’il y a une autre station de subte Callao sur une autre ligne, la ligne B ! Ligne B, qui est souvent symbolisée en rouge sur les plans, tandis que la ligne D est en vert. Et en plus, la sortie n’est pas à côté. Il y a possibilité de la rejoindre en subte en faisant un changement à une station un peu plus loin. Bon la, on est carrément à la bourre alors on fonce dans le subte. Lorsqu’on sort du subte, il est 19h45. On a 45 minutes de retard ! Je n’ai jamais vu Lucie auparavant et la j’ai carrément honte de notre retard. A la vue de l’heure, on est persuadées qu’elle a cessé de nous attendre et qu’elle est rentrée chez elle. On fait quand même le tour des sorties du subte. Et elle est la !
On était vraiment gênées de notre retard mais elle nous a accueilli avec un grand sourire en disant que ce n’était rien, qu’elle ne s’était pas vraiment inquiétée et qu’elle était habituée du retard des argentins. Apparemment, c’est quelque chose à laquelle il va falloir que l’on s’habitue…
On s’installe dans un café pour pouvoir discuter de la vie en Argentine et profiter un peu de tous les conseils qu’elle pouvait nous donner après avoir passé 6 mois dans ce pays. Après avoir parlé un peu des infos pratiques et de l’école où on va étudier, on s’est longuement attardées sur le sujet des voyages. Elle a réussi en l’espace de 6 mois à visiter la plupart des régions et des grandes villes de l’Argentine mais aussi une bonne partie des pays de l’Amérique du Sud : l’Uruguay, la Bolivie, le Pérou et le Chili. C’était passionnant de l’écouter parler de ses voyages, de ce qu’elle avait vu et aimé…je ne comptais pas rester 7 mois à BA mais cette discussion m’a réellement donné envie de voyager ! Maintenant, je sais que je serai frustrée de partir de BA en janvier si on ne se fait pas nous aussi un petit périple.
En rentrant, on ne pensait et on ne parlait que de ca avec Hanane. De suite arrivées, on a regardé sur internet, sur une carte d’amérique du sud, l’itinéraire qu’elle avait fait et qu’elle nous conseillait vivement de suivre. Bref, quand on s’est couchées, on rêvait du Machu Picchu, du lac Titicaca, du salar, de la Patagonie…