Le voyage
Notre voyage Toulouse-Buenos Aires a été une suite de péripéties.
Le départ était prévu le mercredi 29 aux environs de 18h. Le problème c'est que lors de l'enregistrement à Toulouse, on a appris que l'avion avait 1h de retard. Ceci à cause d'un cumul d'une grève du personnel de maintenance et un bug informatique qui a chamboulé tous les vols internes pendant toute la journée. Le billet d'aller qu'on avait pris nous faisait atterrir à Orly et redécoller de CDG. Il fallait donc qu'en 3h maximum, on ait récupéré nos bagages, qu'on fasse le trajet Orly-CDG, qu'on s'enregistre et qu'on embarque sur le vol Paris-Buenos Aires. L'hôtesse nous a fait comprendre qu'il allait falloir se speeder et qu'au lieu de prendre les cars Air-France pour faire Orly-CDG, on prenne un taxi qui serait beaucoup plus rapide.
A Orly, on récupère nos bagages très vite et on se précipite dehors pour chopper un taxi. A force de se faire rembarrer par les chauffeurs de taxis qu’on hélait, on a compris qu’à l’aéroport de Paris, les taxis étaient organisés et qu’il fallait faire une queue immense pour enfin avoir un taxi. Au bout de une demi-heure de queue, on a enfin un taxi. L’amie avec qui je pars en Argentine lui demande d’aller au plus vite. Le chauffeur a très bien compris puisque comme il nous l’a fait remarquer il était à 110/120 km/h sur une route à 70 km/h. Du coup, le trajet Orly-CDG a été plié en 25 minutes, mais cette jolie course nous a quand même coutée 70 euros...
Arrivées à CDG, on s’enregistre et on va en salle d’embarquement dans le terminal 2E. On est tout à fait dans les temps donc on se dit que c’est gagné. On embarque et ce n’est qu’une fois tous les passagers installés que le commandant de bord nous informe qu’une panne hydraulique nous empêche de décoller avec cet avion et qu’Air-France était en train de s’organiser pour voir si un avion était disponible. La personne assise à côté de moi m’explique que c’est la 4ème fois depuis le 8 juin qu’il essaie de partir à Buenos Aires…ce qui ne nous rassure pas beaucoup !
On a dû attendre pendant une bonne demi-heure dans l’avion avant d’être débarqués. A la sortie, il fallait faire la queue afin de bénéficier des compensations Air-France (hôtels, nourriture..). Comme on était placés au fond de l’avion, on sort les derniers et on se retrouve au bout d’une longue, très longue queue. Tellement longue qu’on a attendu de minuit à 3h du matin avant de pouvoir accéder au comptoir Air-France. Le vol est reporté au lendemain à 22h30. En plus, on nous annonce que les hôtels sont tous complets et que 2 options s’offrent à nous : soit prendre le taxi et aller dormir chez quelqu’un que l’on connaîtrait habitant en région parisienne, soit dormir à l’aéroport. Vue l’heure tardive, on choisit la 2eme option. Air-France nous fournit un tapis de sol, une couverture et un mini kit de toilette. On demande de l’eau et à manger. On nous dit qu’on en aura là ou on va dormir.
Là ou on va dormir, c’est en réalité la salle d’embarquement et pour y accéder, on est obligés de repasser la sécurité à presque 4h du matin. Alors pour la troisième fois de la journée, on enlève bijoux, ceinture, chaussures, on sort les ordinateurs du sac et on remet bijoux, ceinture, chaussures, on range les ordinateurs dans le sac. La sécurité n’a ni eau ni à manger. Fatigués, on établit notre campement en plein milieu de la zone d’embarquement. Mais dès 7h du matin, de nouveaux voyageurs arrivent et le bruit est tel qu’on n’a pas vraiment d’autre choix que de se lever. On part à la recherche d’un « resto » dans le terminal. On s’installe dans le Miyou, mais ils n’acceptent pas nos bons « petit déjeuner ». Heureusement que l’hôtesse nous avait dit qu’ils étaient valables partout dans l’aéroport…On trouve un endroit où nos bons sont acceptés, on prend le petit déjeuner et on va s’asseoir sur des sièges dans le terminal. On s’endort et on n’émergera que vers midi.
A midi, on va à un comptoir Air-France pour savoir si on peut sortir un peu du terminal 2E. L’hôtesse à qui on explique notre situation est très gentille et nous propose de nous enregistrer pour le vol du soir comme ça on a nos cartes d’embarquement et elle nous conseille d’aller dans un autre terminal le 2F pour manger un vrai repas dans la brasserie FLO. Avec nos tapis de sol sous les bras, on va se présenter à la brasserie qui est un réalité un endroit très chic avec beaucoup d’hommes d’affaires. La femme a l’accueil nous dit que nos bons ne sont pas valables chez eux mais qu’on peut essayer le Maxim’s qui est lui aussi dans le terminal 2F. Miracle, au Maxim’s on nous accepte et on mange enfin un vrai repas.
L’après-midi, on tue le temps comme on peut. Et surprise, vers 17h, on croise une amie qui allait au Sénégal. Etonnante rencontre quand on connaît la grandeur de l’aéroport.
Les dernières heures d’attentes sont les plus longues. A 21h45, heure prévue d’embarquement, on est toujours en train d’attendre. Au bout de 20 minutes, l’hôtesse fait une annonce qui provoque la colère de tous les passagers. Des vérifications techniques sont en cours de route et un pépin a été détecté nous obligeant à attendre. Le personnel d’Air-France est incapable de nous dire si l’avion est annulé ou reporté. Les passagers du long courrier sont en grande majorité des Argentins qui ne cachent pas leur colère hurlent des jurons et montent un siège autour du comptoir Air-France criant à pleins poumons « Queremos viajar » tout en tapant des mains. Des policiers arrivent pour essayer de maitriser la rage des passagers et le commandant de bord vient faire une annonce pour essayer d’apaiser les esprits mais les Argentins sont visiblement très énervés, nous aussi d’ailleurs. Une nouvelle annonce a lieu : il y a un problème technique qui nous empêche de décoller mais le personnel de maintenance s’en charge et si tout va bien il sera résolu dans une cinquantaine de minutes…tous les passagers crient à l’arnaque.
Finalement on nous annonce que l’embarquement aura lieu. Alléluia ! On s’installe dans l’avion et miracle on décolle !
Presque 13h après, on survole enfin Buenos Aires. Il est environ 7h du matin (heure locale) et c’est l’hiver donc il fait encore nuit. La ville brille, c’est très beau.
L’atterrissage se fait tout en douceur. Tout le monde applaudit. Mais l’avion cesse d’avancer. Le pilote nous informe que l’aéroport de Buenos Aires ne nous attendait pas et donc nous n’avons pas de place pour nous garer…il faut donc attendre. Ça commence à devenir une fâcheuse habitude quand même ! Au final, on attendra 15minutes afin d’enfin pouvoir se lever et poser le pied sur le sol argentin !