Argentina

15eme jour

15/07

 

Le bus devait arriver aux environs de 8h du matin dans la petite ville Patquia. Il s’était considérablement vidé pendant la nuit. Le matin, à partir de 7h, à chaque arrêt, on était obligé de demander aux passagers restants ou au chauffeur si on était oui ou non à Patquia.

 

La buée sur la vitre avait disparu le matin donc on a pu voir le paysage. En fait, il n’y avait absolument rien à part des buissons. On a vu la lune disparaître tandis que le soleil se levait. On est arrivés à Patquia vers 8h30. Et à Patquia, il n’y avait pas ame qui vive hormis les 2 serveurs du « comedor » de la gare routière. On y a pris le petit déjeuner : 1 submarino et 2 medialunas( petits croissants). On s’est ensuite baladés dans ce village qui était absolument et complétement mort. Pas du tout un village touristique ! Les maisons étaient très modestes, carrées comme en Mauritanie. De vieilles voitures toutes déglinguées et des voitures plus modernes se croisaient de temps en temps. Et elles allaient extrémement lentement ! On aurait dit la pub pour l’ADSL « Quand la vitesse vous manque » !

 

Je regardais un peu le paysage pendant que les 2 autres prenaient des photos. Ne sachant pas trop quoi faire en attendant 12h, heure à laquelle l’agence Runacay devait venir nous chercher, je me suis lancée dans du dessin, crocquant le cactus au milieu de Patquia et le haut en couleurs Kiosco Julieta.

 

On s’est renseignés sur les bus partant de Patquia et on a défini précisement la suite de notre itinéraire. A 12h, un 4x4 est arrivé et un dénommé Damien de Runacay nous a embarqués. Il a proposé de changer le programme du jour à cause du fort vent qui soufflait dans la Valle de la Luna. Au lieu de faire la Valle de la Luna, on a rejoint Villa Union (là où il y a l’agence et l’hotel Runacay) par la cuesta de Miranda.

 

Dans la 1ere partie, la route était toute droite et ce jusqu’à perte de vue, encaissée entre 2 chaînes de monatgnes. Les cretes de Famatina et les autres, j’ai malheureusement déjà oublié le nom (mais ca va revenir).

 

Au bout de 114km, on a traversé la 1ere ville depuis notre départ de patquia : Nonogasta. On s’est arrêtés à la station service. Dernière chance pour faire pipi d’après Damien. On profite de la pause pour manger nos sandwichs à la milanesa qu’on avait achetés le matin à la gare routière de Patquia. Notre chauffeur n’est vraiment pas bavard. On repart en silence.

 

Rapidement, la route devient une piste qui s’engouffre dans la montagne, bordée par des centaines de cactus. La terre est rouge et poussiéreuse. On a fait environ 25km ainsi, longent puis traversant le rio Miranda (un tout petit rio de rien du tout). Damien nous a expliqué que le rio n’a pas la même couleur en fonction de l’heure qu’il est. On était presque tous seuls sur cette route. Le chauffeur s’est arrêté assez régulièrement pour qu’on puisse descendre du 4x4, admirer la vue et prendre des photos (sur ce point, j’étais pas trop concernée).

 

On avait de le nez plein de poussière sur cette piste. Après cette traversée de la montagne sur 25km de piste, on a repris une route droite, comme au début et on est finalement arrivés à Villa Union vers 16h. On avait la chambre n°3. Quand on arrive, il n’y a plus d’électricité dans tout le village. Heureusement, ca n’a pas duré longtemps. Notre chambre était simple et nous paraissait tout a fait correcte. Mais très vite, le vent s’est levé et on s’est rendus compte des limites de la pièce : la porte, qui donne directement dehors, s’ouvre toute seule, idem pour la fenêtre qui n’a pas de poignée. Ca fait un sacré boucan et on se demande sérieusement si on va réussir à dormir…

 

On est allés se promener dans Villa Union. Sur internet, on avait lu qu’il y avait 5000 habitants. On avait un peu du mal à le croire ! Déjà, sur la place centrale, tout était fermé : supermarché, coiffeur, et même l’agence Runacay…

 

Alors, on est retournés dans la chambre un moment, en attendant l’ouverture de l’agence. Vers 18h, rebelote. Cette fois l’agence est ouverte et c’est le propriétaire Alejandro qui nous accueille. Alejandro parle français. Il est très gentil et très souple en ce qui concerne l’organisation ou encore le paiement. Son mot d’ordre est « Profitez ». Il nous a donné quelques tuyaux pour manger pour pas cher à Villa Union.

 

Dehors, c’est horrible. Le vent ne se calme pas, au contraire ! Et comme la terre est poussiéreuse voire sableuse ca devient une vraie tempête de sable. Curieusement, c’est à partir de ce moment la que les locaux ont commencé à pointer le bout de leur nez…

 

On est sortis dîner dans un des restos pas chers conseillés par Alejandro : les « Hornillos ». On a attendu qu’il soit 21h avant de se présenter devant le resto parce qu’on nous avait prévenu que les gens du coin ne commençaient à manger qu’à partir de cette heure la. Et effectivement : à 21h, personne sauf le serveur et le cuisinier qui ne sont apparemment pas prêts et nous demandent de patienter encore 5minutes. Au bout des 5minutes, le serveur nous a fait signe d’entrer. On a mangé une milanesa, spécialité argentine (de la viande panée).On a été tous seuls dans le resto. Il y a juste une famille qui est arrivée quand nous on se levait pour partir et rentrer se coucher.



26/07/2011
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