18ème jour
Aujourd’hui, réveil matin à 6h30, ouhhh que c’est tôt ! On a convenu la veille avec Alejandro de partir suffisamment tôt afin d’être à Patquia, terminal d’omnibus, en avance par rapport à l’heure à laquelle notre bus part. Enfin, notre bus est un bien grand mot parce qu’on a pas encore pris nos billets. On sait qu’il y en a 1 à 15h50 et un à 17h. Donc on demande à être à Patquia vers 15h pour s’assurer au moins 1 bus. Du coup, il faut partir à 7h30. Certes le réveil est dur mais le pire c’est qu’on avait pas calculé que la salle pour prendre le petit déjeuner serait fermée. On est un peu dégoutés. Surtout qu’avec Hanane, on s’étaient payées une tablette de chocolat Aquila pour pouvoir faire un submarino (au petit dej, il n’y avait qu’un verre de lait chaud et 2 micro-tartines). Bon, on improvise un mini petit dej : une barre de céréales avec un peu d’eau.
A 7h30, on monte dans le 4x4 venu nous chercher à l’heure devant l’hotel. En route direction la Valle de la Luna (Parque de Ischigalasto). C’est encore la nuit, on voit pas trop le paysage. Bercée par le ronronnement du 4x4, je m’endors et ne me réveille que vers 9h30, heure à laquelle on atteint le parc. Dans ce parc, on peut rentrer avec son propre véhicule. Il y a un guide qui monte dans un des véhicules et on s’arrête à 4 ou 5 endroits du parc pour qu’il nous donne des explications. Parmi les visiteurs, il y a 2 mamies qui sont plutôt marrantes car très dynamiques : elles posent tout le temps des questions.
Le guide nous fait un peu un speech pour neuneus. On se souviendra surtout du moyen mnémotechnique : arbol-palo-mesa-cena pour se souvenir de l’ordre chronologique des ères : asosoïque-palosoïque-mésosoïque-céssosoïque. Le parc de Ischigalasto a des fossiles de dinosaures qui datent du triasique dans l’ère mésosoïque. La valle de la luna porte bien son nom. On a vraiment l’impression d’y être : le paysage est désertique et les roches sont grises. Par contre, on a un peu de mal avec le fonctionnement de la visite : à chaque arrêt, il faut qu’on se réunisse autour du guide, le temps qu’il fasse son petit speech neuneu. Après seulement, on peut poser des questions ou faire des commentaires et enfin prendre des photos. Mais attention, on avait pas le droit de marcher n’importe où : il fallait rester entre les petits cailloux qui restreignaient considérablement l’espace où on pouvait évoluer. Ca faisait vraiment le gros truc touristique. Pas le droit non plus de toucher à quoi que ce soit.
On voyait que Alejandro n’aimait pas trop la philosophie du guide qui voulait à tout prix que les voitures de tous les visiteurs soient garées les unes à la suite des autres. Alejandro le narguait complètement en se garant en plein milieu du parking de chaque arrêt et de travers en plus. La visite était assez longue puisqu’elle a terminé vers 13h avec un petit tour rapide au musée qui présentait des moulures de fossiles de dinosaures. C’est sur ce site archéologique qu’a été trouvé le plus vieux dinosaure je crois (plus de 200 M d’années) : un euraptor.
Ensuite on est repartis en direction de Patquia sur les fameuses routes rectilignes. Mais Alejandro ne conduisait pas très vite : 50/60 km/h. A 14h, alors qu’il s’était arrêté près d’un « bar » en bord de route pour trouver de l’essence, on en a profité pour manger vite fait nos sandwichs puis on a repris la route. On est finalement arrivés à Patquia vers 15h. Entre 14h et 15h, on a tous les 3 somnolés dans la voiture, crevés parce que les nuits ne sont pas très longues en ce moment. Alejandro est reparti.
Malheureusement pour nous, l’agence de bus était fermée. On a demandé à la cafétéria si ils savaient à quelle heure la femme de l’agence ouvrait sa boutique. On nous a dit vers 15h15. Alors on a attendu dehors. Heureusement, il y avait du soleil donc on a pas eu froid. Pour s’occuper, on est allés s’acheter des sandwichs à la cafeteria qui nous serviront de repas le soir dans le bus. Oui selon le programme, on cherchait à prendre le bus Patquia-Jujuy qui passait à 15h.
Quand l’agence de bus a ouvert, on s’y est précipité. Mais là, mauvaise surprise. Il n’y avait plus de places dans aucun des 2 bus de la journée qui allaientt vers Jujuy. On a demandé si il y avait des places vers 2 autres villes qui pouvaient nous intéresser. Mais il ne restait que 2 places alors que nous étions 3 vers 1 des villes. Echec total. Le prochain bus libre qui passait vers Jujuy était le lendemain à 20h30 ! On a pas eu le choix, on a du passer la nuit et la journée du lendemain coincés à Patquia, GENIAL !
Heureusement pour nous, il y avait un hotel, un seul, dans le village. On y est allés. A la réception, il n’y avait personne. On a toqué à une porte et quelqu’un est finalement arrivé. Le seul problème c’est qu’on ne comprenait pas grand-chose de ce que nous disait cette femme à la réception. Elle avait un accent incompréhensible ! Après lui avoir demandé de répété plusieurs fois, on a finalement compris que c’était la femme de ménage et que le propriétaire de l’hotel était au restaurant un peu plus loin. Il a fallu aller toquer là bas. Alors on est reparti en direction d’un des rares restos du coin. C’était fermé. On a tapé à la porte mais rien. On a attendu un peu. C’est à ce moment-là qu’une camionnette s’est arretée. Un monsieur est descendu. Il s’est avéré que c’était le propriétaire de l’hotel et du resto devant lequel nous étions. Il nous a annoncé qu’il lui restait une chambre à l’hotel à 200pesos et une autre proche du terminal d’omnibus à 150pesos. Il nous a proposé de nous montrer la chambre la moins cher. Il nous a emmenés dans sa camionnette voir la fameuse chambre. De l’extérieur, ça avait l’air tout à fait correct. A l’intérieur, dur de poser des mots su ce qu’on a vu ! La chambre était en bazar, les lits démontés, les matelas par terre, les lattes cassées, le PQ déroulé sur les lits, tout était très très sale. Le must, c’était la salle de bain, y avait du gravier par terre, c’était vraiment dégueulasse. On aurait dit que ça n’avait pas été occupé depuis au moins 3 ans et qu’une tornade avait tout dévasté. Le proprio ne faisait que nous répéter que si on décidait de prendre la chambre, la femme de ménage viendrait tout nettoyer. J’ai vu le moment où on allait dormir là parce que mes 2 amis avaient l’air de vouloir prendre la chambre ! On a demandé à voir l’autre chambre à 200pesos avant de prendre une décision. Moi je ne me voyais vraiment pas dormir dans ce qui nous avait montré. C’était vraiment la vision d’horreur.
On a vu la vraie chambre d’hotel : elle était carrément mieux que l ‘autre ! Les lits étaient en état et ils étaient faits, la salle de bain était propre. Donc on a pas hésité pendant longtemps, on a opté pour la vraie chambre à 200pesos. Le petit dej n’était pas inclus mais ne coutait que 10pesos. Par contre, le proprio nous a annoncé qu’on devait libérer la chambre à 10h du matin mais qu’on était autorisés à rester dans le hall de l’hotel, devant la télé jusqu’à ce qu’on prenne notre bus.
On a posé nos affaires dans la chambre et on est patis faire un tour en ville. On a fini au « comedor » du terminal d’omnibus où on s’est offert un submarino à 10pesos auquel on a ajouté une barre de chocolat Aquila. Après, on est retournés à l’hotel. On a vaqué à nos occupations, chacun de son côté. Moi j’ai nettoyé et étendu quelques affaires, tenu le journal de bord et potassé un peu le dico Français-Espagnol. On a mangé les sandwichs achetés (sandwich à la milanesa qui ont augmenté de 3pesos duis notre jour d’arrivée à Patquia) dans l’après-midi à l’heure du diner en Argentine (21h) dans notre chambre. On a savouré le fait de prendre une douche bien chaude et on s’est couchés vers 23h.