20eme jour
On est réveillés vers 00h30 par les lumières du bus et l’arrêt à un terminal. Une femme a demandé à un homme de bouger parce qu’il occupait sa place, lequel est venu nous voir avec le chauffeur parce qu’on occupait sa place, chauffeur à qui on a expliqué que nos places sont occupées. Après un remaniement, on a récupéré les places indiquées sur nos billets. Et on s’est rendormis.
On s’est réveillés le lendemain à 8h30. A tous les arrêts de bus, on se demandait si c’était Jujuy ou pas. On a demandé à une passagère qui nous a affirmé que la station où on était s’était Jujuy. Du coup, on est descendus. Une fois descendus, on a posé la question au chauffeur pour être surs de notre coup. On a bien fait, c’était pas le bon arrêt ! Alors on est remontés. Et 2 arrêts après, c’était bon, c’était écrit sur le panneau=>Jujuy. On était contents parce que Jujuy est une grosse ville. Il y a plein de gens. Mais ça ne ressemble pas du tout à Buenos Aires. Les gens ont les traits beaucoup plus prononcés, ils ressemblent à des péruviens ou à des boliviens, ils ont les yeux tirés. Il y avait un espèce de marché où on vendait un peu de tout : des bonnets, des gants, des ponchos (les 1ers depuis notre arrivée en Argentine !), des bols de maté, des affaires en cuir, des sandwich de pain de mie, des journaux, des pop corn colorés,…On s’est renseignés sur les bus qui partaient vers Purmamarca, prochaine étape de notre itinéraire. On avait une heure pour aller réserver l’auberge de jeunesse conseillée par le guide Géo (qui n’est finalement pas si près de la gare routière), retirer des sous et s’acheter 2/3 trucs à manger pour compléter le sandwich du midi. Je me suis offerte une poire, elle était excellente !
A 12H, on est montés dans le bus et là ça a été l‘immersion totale ! On était les seuls blanc-becs du bus. Bus qui d’ailleurs avait l’air d’avoir un certain âge et c’était pas exactement le même confort que dans les compagnies d’omnibus, mais ça avait beaucoup de charme. Les gens étaient tous encombrés par de gros sacs ou gros objets et ça a été dur de monter dans le bus parce qu’ils nous passaient devant pour mettre leurs affaires dans la soute.
Dans le bus, y avait de l’ambiance : y avait de la musique et quelle musique ! Des reprises espagnoles de « Gimme gimme gimme » et « I love you baby » qui donnent respectivement « Dame Dame Dame amor esta noche » et « Te quiero mucho ». Ca valait son pesant en caramel mou !
Des vendeuses sont montées dans le bus et ont proposé des boissons à base de fruit et des sandwichs. Le bus allait très très lentement. En même temps, la route était très pentue et il y avait pas mal de passagers : y en avait 6 ou 7 qui étaient debouts.
A 13h, arrêt de bus dans la ville de Volcan. Tout le monde est descendu du bus et est allé manger ou s’acheter à manger dans le resto devant lequel le bus s’était arrêté. On était étonnés parce que dans la région d’où on venait (Villa Union et Patquia), les gens mangeaient très très tard : le midi vers 15h/15h30 et le soir, pas avant 22h.
On est arrivés à Purmamarca vers 13h30.C’était absolument magnifique : un petit village plein de charme, dont les murs sont en prisé, installé devant la coline aux 7 couleurs. Cette roche multicolore (du vert foncé au pourpre), c’était à couper le souffle. En plus, il faisait un temps radieux, ensoleillé et pour la 2eme fois de notre séjour, on a eu chaud : on était en T-shirt !
Malheureusement, on était pas les seuls touristes : énormément de gens bien qu’argentins avaient un look de citadin et venaient à Purmamarca en grso touristes. Du coup, difficile d’apercevoir la population locale qu’on avait pourtant cotoyée dans le bus. En fait, l’endroit central du village était la place devant l’église et tous lesjours, il y avait une feria (marché) où les locaux vendaient essentiellement des habits, des sacs,…typiquement andins. Et les touristes se pressaient autour des stands. Mais malgré ça, le village avait vraiment du charme.
Sachant que le lendemain, on avait prévu d’aller aux Salinas Grandes, que c’était en altitude et que par conséquent, on risquait de fortement se peler les miches (comme à l’excursion de la Laguna Brava), je me suis achetée des chaussettes en laine avec des lamas dessinés dessus. Je pense que je n’aurai pas froid au pied cette fois-ci.
Après, on est allés faire le tour en marchant de la colline aux 7 couleurs. Ensuite, une fois revenus dans la chambre de l’ « hotel »/camping Bebo Viete (un vrai paradis qu’on avait déniché le jour même, en suivant les précieux conseils du Géo Guide), j’ai embarqué les petites bouteilles en plasqtique vides que je gardais depuis un momen et je suis allée ramasser un peu de sable de toutes les couleurs.
Le soir, on a attendu 21h avant d’aller se trouver un comedor pzs loin de la place du village. Il y avait un couple d’argentins de Buenos Aires et 2 hommes qui ne sont pas restés longtemps. Mais il y avait aussi et surtout un indien avec des cheveux noirs et longs qui a mis en marche un poste et qui a joué de la flûte de pan par-dessus. On a reconnu les airs de Yesterday, Don’t cry for me Argentina, El condor pasa, …Il y avait un peu des bugs parfois mais ça donnait une ambiance sympa. Après, le comedor était farci de trucs et objets typiques mais ça virait un peu trop à la caricature, pour attirer les touristes. Au plafond, étaient suspendus les objets indiens pour écarter le mauvais sort, les nappes avaient un peu un style péruvien, des tapisseries étaient accrochées aux murs, représentant des femmes du coin avec des nattes. On s’est pris plein d’empanadas à 2euros l’unité, autant dire qu’on s’est pas ruinés ! J’ai goûté les empanadas au lama. Ma foi, ça a exactement le même goût que les empanadas au bœuf. On a gardé des empanadas pour les emporter pour le repas/pique-nique du lendemain midi.
On est rentrés très très vite à l’hotel parce qu’il faisait très froid. D’ailleurs, on a pas eu bien chaud dans nos lits pendant la nuit.