8eme jour à BA
08/07
J’ai enfin trouvé de quoi faire un bureau. J’ai opté pour la solution la plus facile, j’avoue. J’ai vu qu’il y avait une petite table dans le salon qui n’avait pas vraiment d’utilité à part faire partie du décor. Après m’être assurée que cela ne dérangeait personne que je la déménage dans ma chambre, je l’ai emmenée avec moi et je l’ai installée contre le mur. La hauteur de la chaise déjà dans la pièce a l’air de convenir. Parfait, une bonne chose de faite.
Le midi, on a cuisiné la pièce de bœuf qu’on avait acheté au supermarché. En fait, j’ai oublié de mentionner dans le précèdent article qu’on a déjà mangé la moitié du morceau de viande. Mangeant la viande saignante, j’ai été déçue (d’ailleurs les autres l’étaient aussi) parce que la viande n’était pas tendre du tout. C’était un peu du chewing gum dans la bouche. Sous les conseils avisés de ma mama, on a tenté aujourd’hui de le cuire à la manière argentine c’est-à-dire pendant très longtemps et à feu très doux. La viande ici est probablement très fraîche, plus fraîche en tous cas que celle qu’on mange en France et ca pourrait expliquer son manque de tendreté. On adopte la cuisine argentine. La viande est nettement plus agréable à manger avec ce type de cuisson. En plus, il faut dire qu’Hanane gère très bien ce type de cuisson des viandes donc on s’est régalés.
De mon côté, je nous ai préparé un gâteau au chocolat. Je ne sais pas si c’est à cause des ingrédients d’ici qui diffèrent ou si c’est la cuisson du four qui s’allume au gaz et qui n’indique aucun thermostat, ou les 2 à la fois, mais le gâteau n’avait ni la tête, ni le goût habituels mais bon il était bon, et ça reste le principal.
Après manger, on est allés au magasin Movistar, un opérateur téléphonique argentin, pour essayer de faire marcher nos portables. On avait chacun acheté une carte sim dans un kiosco et on avait pas reçu de sms pour signaler l’activation de nos lignes. A l’accueil, il faut donner son prénom et son nom. C’est Hanane qui donne le sien. Le truc marrant c’est que les argentins ne comprennent pas son prénom et ils la baptisent Ana à tous les coups. Après s’être enregistrés à l’accueil sous le nom d’Ana, on est montés s’asseoir dans la salle d’attente qui était bondée. Un écran indiquait à qui était le tour de voir un conseiller et à quel poste il fallait aller. On a attendu une bonne demi-heure avant de voir quelqu’un. Ce fut rapide. Nos lignes ne sont pas actives et ne peuvent pas être activées par Movistar. C’est probablement du au fait qu’on a acheté nos cartes sim dans un kiosco et pas directement dans un magasin Movistar. Bref, la solution est de s’en racheter une dans le magasin movistar. Ne disposant pas tous d’une photocopie de passeport dans les poches, on est obligés d’y retourner un autre jour…
Après l’épisode Movistar, on est allées faire quelques courses avec Hanane pour changer. Humour bien sûr. Bon, j’ai réussi à me tromper dans le magasin : j’ai acheté un après shampoing au lieu d’un shampoing. En plus, j’ai pris un gros tube de 400mL en me disant que ça me ferait tout le semestre…bon je vais donc me mettre à l’après shampoing. Faut s’avoir s’adapter !
On a aussi acheté de la pâte à fixe pour pouvoir décorer et personnaliser un peu nos chambres. J’ai enfin pu accrocher la banderole que mes adorables copains m’ont donnée à l’aéroport. Bon pour qu’elle rentre sur le mur, j’ai décroché la copie d’un tableau de Degas qui était en plein milieu du mur. Je ne regrette pas ce sacrifice. Ca égaye un peu ma chambre qui est assez sombre. Pour ceux qui ont regardé le lien internet, j’occupe la second bedroom. Il y a un placard en bois sombre très imposant qui occupe tout un mur et ma fenêtre donne sur…une mini cour de l’immeuble dans laquelle trône notre machine à laver et l’étendoir à linge !
Pendant le repas, on a écouté les musiques qui passaient à la télé sur une chaîne du câble. C’était des musiques d’Amérique latine alors on était curieux de connaître ce que les argentins écoutent. Bon, on ne sait pas si c’est dû au style musical de la chaîne ou si toutes les musiques ici sont comme celles qu’on a entendues mais c’était à chaque fois un homme (oui on dirait que y a pas de chanteuses ici !) qui chantait des chansons plutôt niaises, surement l’équivalent de la variété française.