9eme jour à BA
09/07
Toute la matinée, on a regardé et travaillé avec Hanane sur l’itinéraire envoyé par mail par Lucie et annoté par ses soins de nombreux commentaires comme « à voir, obligé ». On est vraiment motivées à partir, on se dit que de toutes façons, il faut qu’on bouge ! Maintenant qu’on commence à se sentir bien dans l’appart et qu’on connaît de mieux en mieux le quartier, on se dit qu’on risque de s’ennuyer si on reste la pendant encore 3 semaines sachant que BA on a 7 mois pour visiter et connaître la ville. Et Lucie nous a donné trop envie de voyager !
Le hic c’est que pour l’instant on est que 2 filles, et pour un voyage en Amérique du Sud, ça craint un peu. L’ami avec qui on partage l’appartement est un peu bloqué côté financier. Il pourrait éventuellement faire la partie du voyage en Bolivie, mais pas plus. Alors on se remue les méninges et on cherche qui parmi nos connaissances, est actuellement en Argentine et peut etre intéressé par ce voyage. Et en plus, vaut mieux pour nous que ce soit un garçon. Donc ca limite pas mal. Il y en a un qui est actuellement en voyage dans le nord-ouest argentin donc c’est pas possible. L’autre personne sur BA que je connais a plusieurs contraintes qui font qu’il ne peut pas partir plus de 4 jours. Bon…
On réfléchit et tourne le problème dans tous les sens. C’est un peu précipité de partir si loin et on ne peut pas partir que nous 2. Le truc c’est qu’on n’aura pas de vacances entre le 1er aout et fin décembre (fin du semestre) donc on a pas 3000 possibilités pour caser ce voyage dans notre emploi du temps. On a pris notre billet d’avion retour le 16 janvier donc on a quand même 3 semaines après la fin des cours pour voyager. On s’était dit qu’on irait en Patagonie. Lucie nous a dit que c’était la meilleure saison pour y aller. Elle nous a aussi dit que 1 semaine suffisait pour voir l’essentiel dans cet région. On a calculé, le voyage Bolivie/Pérou prend 2 semaines. 1+2=3. Allez, on fera les 2 voyages à la suite fin décembre/début janvier. Ca sera le bouquet final, l’apothéose de notre voyage en Argentine ! Et d’ici la, on a le temps de bien s’organiser et d’inviter des gens à se joindre à nous.
Mais c’est pas pour autant qu’on va rester à BA ! Non, non, non ! Y a de si belles choses à voir en Argentine ! Alors on dégaine tous les 3 nos guides (petit routard, petit futé, géoguide), on va sur internet et on cherche quelles sont les régions à visiter en cette saison (l’hiver ici, je le rappelle). Beaucoup d’endroits nous font rêver. Rapidement, on crée notre itinéraire. Partant de BA, on voudrait aller dans le Nord-Ouest pour voir des parc nationaux qui ont l’air très beaux : le parque Talampaya et le Parque Ischigalasto , voir la laguna Brava et visiter des villes telles que Salta, San Miguel de Tucuman, San Salvador de Jujuy… On ferait tous les trajets en bus. Ca sera long, mais ca a vraiment l’air d’en valoir la peine.
Après avoir ébauché vite fait notre itinéraire, on regarde un peu sur internet si il y a des manifestations ou des évènements particuliers aujourd’hui. En effet, le 9 juillet est un jour férié en Argentine, c’est le jour de l’Indépendance.
Je mets un lien d’un site espagnol qui dit 3 mots sur le 9 juillet :
http://www.eljardinonline.com.ar/especial9dejulio.htm
Bon, apparemment, c’est pas comme le 14 juillet en France. Pas de manifestations, d’évènements en rapport, de feux d’artifices, de fêtes…rien.
On a envie d’aller un peu en centre ville, mais on a un peu peur que du fait qu’on soit samedi et en plus un jour férié, on ne trouve pas grand-chose. Hanane veut s’acheter un carnet en cuir que vendent de petits artisans sur la rue commerçante de BA (calle Florida, pour ceux qui suivent).
9 juillet ou pas, toutes les boutiques de la rue sont ouvertes et les petits marchands sont installés au milieu de la rue piétonne, comme la première fois qu’on est venus. On remonte la rue, on revoie les mêmes danseurs de tango que la dernière fois qui font leur show. Je n’y connais absolument rien en tango, mais ca ne me semble pas être d’excellents danseurs. J’attends de comparer à d’autres couples de danseurs.
Par contre, aucune trace des fameux carnets en cuir qu’Hanane avait repérés. Pas de chance. Sur cet espèce de marché, on achète une ardoise pour écrire la liste des courses dans la cuisine. On croyait que le bâtonnet vendu avec était un feutre avec un embout pour effacer. Grossière erreur ! C’est bien un bâtonnet avec un embout pour effacer mais pas de trace d’un feutre à l’horizon. Donc ça y est on a l’ardoise mais on peut toujours pas écrire dessus…
Après notre expédition dans la calle Florida, on est allées se prendre un chocolat chaud dans le café à côté de la fameuse station Callao sur la ligne rouge, parce que c’était drôlement bon et vraiment pas cher. On a fait le chemin à pied. On a pris la calle Callao, une grande artère de la ville. Le hic, c’est que sur cette rue quasiment tout était fermé et il n’y avait pas grand monde. Donc, on s’est dépêchées de rejoindre le café et on s’est jurées de ne pas reprendre cette rue le week end . On a bu notre bon chocolat chaud puis on est retournées vers chez nous en subte.
On s’est ensuite baladées dans notre quartier, à la recherche de déco pour nos chambres. On s’est arrêtées chez un petit fleuriste. En réalité, je sais pas si on peut appeler ca un fleuriste. Il faut imaginer un petit kiosque, comme les kiosques qui vendent des journaux dans lequel on peut trouver des bouquets de fleurs, quelques petites plantes en pots, des diffuseurs… On a craqué pour des cyclamens. On les a posés au bord de nos fenêtres respectives et de suite ça rend super bien !
Après, on est encore allées faire quelques courses. Devant le carrefour market, quelqu’un vendait des morceaux de potimarrons avec un peu d’herbes par-dessus emballés dans de la cellophane. Il y avait à côté de ce mini-stand, un sac duquel dépassaient des herbes. Etant à la recherche d’herbes pour aromatiser un peu nos plats, Hanane s’accroupie et sent ce qui s’avère être de la coriandre. On demande au monsieur combien cela coute. Il nous dit que ce n’est pas lui mais une dame qui est affairée à faire je ne sais plus trop quoi un peu plus loin, qui vend les potimarrons emballés. Mais il a l’air de bien connaître la dame. D’après lui, ces bouts de coriandre n’étaient pas à vendre. Et il ne voyait pas vraiment à quoi ça pourrait bien nous servir. Il a été carrément étonné quand on lui a dit que c’était pour cuisiner…Et il est parti dans un monologue qu’aucune de nous deux n’a compris ! Enfin, il nous a dit qu’il ne savait pas combien nous demander pour notre botte de coriandre. Il a finalement dit « dame dos pesos ». Et on est reparties après avoir donné 2 pesos, le sachet de coriandre dans la main.
Le soir, à la tombée de la nuit, c’est-à-dire vers 18h, il n’est pas rare de voir des gens fouiller dans les poubelles dans la rue. Lucie nous a expliqué que les clochards de BA vont dans les poubelles afin de trouver tout le plastique possible. Ils vont ensuite le revendre aux entreprises de recyclage de la ville. Oui, BA et l’écologie, ça à l’air de faire 2. Aux dernières nouvelles, il n’y a pas le tri sélectif.
D’autre part, dans le centre, à presque tous les coins de rues, il y a des gens qui distribuent des flyers. Surtout en ce moment : élections dimanche du maire (ou si on traduit mot à mot l’expression argentine : chef du gouvernement de la ville) de BA et élections présidentielles en octobre. Du coup, il y a des flyers partout par terre….